Augmentation mammaire : quelles sont les alternatives aux implants ?

L’augmentation mammaire est l’une des interventions de chirurgie esthétique les plus pratiquées dans le monde. Si la pose d’implants reste la technique de référence pour les femmes qui désirent augmenter le volume de leurs seins, d’autres méthodes, comme le lipofilling, ont fait leur apparition. Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ? Peuvent-elles se substituer à la pose d’implants ? S’agit-il d’alternatives fiables et sûres pour les patientes ?

La pose de prothèses mammaires

Contrairement aux idées reçues, les implants mammaires ne sont pas récents puisque les premières interventions datent de la fin du XIXe siècle. En revanche, les techniques et les matériaux destinés à remplir les prothèses ont considérablement évolué. Le sérum physiologique, qui fut un temps utilisé mais dont les résultats manquaient de souplesse, a été remplacé par le silicone. Depuis 2001, les chirurgiens plasticiens utilisent un gel de silicone cohésif qui offre une texture souple et naturelle et minimise tout risque de rupture des prothèses. L’avantage des implants mammaires est qu’ils permettent d’obtenir des corrections multiples et sur mesure :

 

  • reconstruction mammaire unilatérale ou bilatérale après ablation du sein
  • correction de la ptôse mammaire (relâchement des seins fréquent avec l’âge ou après une grossesse)
  • correction de l’asymétrie mammaire
  • augmentation du volume des seins en cas d’hypotrophie mammaire

Le lipofilling, une alternative à la pose de prothèses ?

Le lipofilling est une technique de chirurgie esthétique relativement récente qui permet de réutiliser la graisse prélevée sur une patiente (suite à une liposuccion, par exemple), afin de la réinjecter dans certaines zones. Utilisé dans le cadre de l’augmentation mammaire, le lipofilling mammaire permet de gagner une  taille de bonnet en général ou de remodeler la poitrine. Réalisé sous anesthésie générale, il s’effectue en deux temps. Le chirurgien réalise le prélèvement des tissus graisseux excédentaires. Ces derniers sont ensuite purifiés pour ne garder que les adipocytes, avant d’être réinjectés à l’aide d’une canule au niveau des seins. Le lipofilling se prête aussi bien à la réalisation d’une augmentation mammaire modérée, qu’à la correction d’un léger relâchement ou d’une asymétrie (sein plus volumineux que l’autre). Il permet d’obtenir une poitrine au rendu très naturel, tout en s’affranchissant des prothèses. De plus, les cicatrices sont minimes et l’aspect de la poitrine est modifié de manière permanente. Cependant, cet acte chirurgical s’effectue sous certaines conditions :

 

  • La patiente doit posséder suffisamment de tissus graisseux au niveau des zones de prélèvement (hanches, cuisses ou culotte de cheval).
  • L’augmentation de plusieurs tailles de bonnets n’est pas possible en une seule séance avec cette méthode.
  • Certains antécédents de cancer du sein contre-indiquent la réalisation d’un lipofilling.
  • Cette technique n’est généralement pas recommandée chez les patientes âgées de plus de 35 ans (nécessité d’une surveillance accrue). De plus, avec l’âge, les tissus cutanés perdent leur élasticité ce qui peut engendrer un résultat moins harmonieux.

Existe-t-il d’autres alternatives pour augmenter le volume des seins ?

À ce jour, aucune méthode fiable, éprouvée et sans danger ne peut se substituer à la pose de prothèses ou au lipofilling. Les injections de gel d’acide hyaluronique sont désormais interdites car elles peuvent perturber la lecture des mammographies. Pour choisir entre les implants mammaires ou l’injection de graisse autologue, il est important de bien préparer son projet esthétique en amont, en se posant les bonnes questions.

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